UN MÉMORIAL POUR ENREGISTRER LA VÉRITÉ DANS L’HISTOIRE DU MOUVEMENT ÉTUDIANT À L’ÉTRANGER – SUÈDE

A 10h00, la nouvelle de cette attaque surprise a été rapportée par l’agence de presse suédoise et toutes les autres agences de presse internationales dans le monde. Il a également été diffusé sur les chaînes de télévision d’État en Iran. Les participants se composaient d’un total de trente camarades [quinze de chaque groupe], et la décision collective reposait sur l’accord selon lequel l’occupation se déroulerait pacifiquement et sans violence. Sur cette base, il a été décidé que tout le monde devrait apporter une seule carte d’identité, et notre seule simple demande était d’obtenir l’autorisation pour une conférence de presse à l’intérieur du bâtiment de l’ambassade. Grâce au mégaphone, nous avons clairement informé la police et les médias à l’extérieur du bâtiment de notre objectif concernant l’occupation de l’ambassade. Nous avons dit: nous sommes des étudiants vivant en Suède et nous ne portons aucune arme avec nous. Nous avons demandé au personnel de quitter leur lieu de travail, et ils l’ont fait, et ils ont tous quitté le bâtiment, mais l’ambassadeur et sa femme ont insisté pour qu’ils ne quittent jamais l’ambassade. Par conséquent, nous avons collectivement décidé de faire attention à leur présence afin qu’ils ne soient pas privés de leur liberté de mouvement. Mais la police a délibérément et à tort prétendu que nous avions pris l’ambassadeur et sa femme en otage

Le représentant à la négociation des forces de police nous a fait comprendre que le gouvernement n’est pas disposé à répondre à notre demande, à moins que tout le monde ne quitte le bâtiment en premier, il nous permettra alors de tenir une conférence de presse à l’extérieur du bâtiment sur la pelouse. Après un vote rapide, nous sommes parvenus à la conclusion commune que nous n’acceptons pas la proposition de la police, car nous pensions qu’il s’agissait probablement d’un piège. Pour cette raison, nous avons insisté sur notre demande irréconciliable

Des conversations prolongées et infructueuses avec la police ont conduit un grand groupe de policiers anti-émeute à s’équiper de mitrailleuses et de chiens, brisant la porte d’entrée du bâtiment à ۱۳h00 et pénétrant dans le hall où nous nous étions tous rassemblés. Nous n’avons pas eu d’autre choix que de nous rendre sans recourir à la violence contre la police armée de la tête aux pieds. Deux policiers ensemble nous ont fait sortir un par un du bâtiment et nous ont emmenés dans le bus de la ville qui nous attendait. Ils nous ont remis tous au centre de détention de Kronoberg dans la ville de Stockholm. Pour protester contre cette brutalité policière, nous avons tous décidé à l’intérieur du bus de faire une grève de la faim. Un certain nombre de camarades ont rompu la grève de la faim au bout de quelques jours, mais j’ai personnellement continué la grève de la faim jusqu’à ۲۱ jours, après que nous ayons tous été libérés de la prison provisoire. Puis, en attendant que le «procès» ait lieu, nous sommes tous revenus à notre vie normale

Dans le premier procès, contrairement à ce que nous avions affirmé que cette action était une manifestation spontanée et non planifiée, le procureur a réussi à prouver que cette action avait été menée avec une planification prédéterminée et minutieuse. Cela était dû à une erreur naïve de notre part. C’est sur cette base que le tribunal a condamné chacun de nous à huit mois de prison. Suite à l’appel de ce jugement inéquitable devant la cour d’appel, la peine a été réduite à quatre mois d’emprisonnement. Suite à notre appel continu devant la Cour suprême suédoise, qui est l’autorité de décision judiciaire finale, nos affaires ne voudraient pas être examinées, ce qui signifie que la peine finale de quatre mois d’emprisonnement a été maintenue.

Il convient de noter qu’un grand nombre d’ambassades dans d’autres pays ont également été occupées pendant cette période par les militants iraniens à l’étranger, mais toutes n’ont été condamnées qu’à des amendes. Depuis lors, l’État du califat islamique chiite a continué de massacrer le peuple. Le régime a de nouveau commis le deuxième massacre de prisonniers politiques à l’été ۱۹۸۸, pour pouvoir conserver leur pouvoir dictatorial et continuer pendant une courte période avec cette honteuse survie. L’État suédois a également continué à vendre son équipement militaire aux deux pays en guerre, l’Iran et l’Irak. À cette époque, Olof Palme [Premier ministre et chef du Parti social-démocrate de Suède] a été élu par les «Nations Unies» comme médiateur entre les deux pays !!, pour pouvoir renforcer la démocratie suédoise et améliorer le niveau de bien-être socio-économique dans ce pays